samedi 26 février 2011

Au Yukon, on sort couvert de laine et de latex

Voilà près d'un mois que je suis au Yukon.
Les modes de vie dans ce territoire aussi peu peuplé que la ville de Joliette sont bien différents de ceux de Montréal, Toronto ou Vancouver. Par exemple, les communications en santé occupent une plus grande part de l'ensemble des communications au Yukon, comparé aux régions plus urbanisées.

- Normal, me direz-vous, il y a plein d'alcooliques !
- En effet, vous répondrai-je, et il y a aussi des ITSS* et des femmes battues.

J'aime beaucoup cette région et je ne la critique pas. Je la découvre, et parfois avec étonnement, comme lorsque je trouve des préservatifs en libre distribution dans les toilettes de mon travail, dans le hall d'entrée du Yukon Art Center ou dans la place principale d'un grand festival de musique populaire.
Le problème est apparemment plus traité à découvert qu'à Montréal, où les condoms sont en libre distribution dans la plupart des bars gay. Au Yukon, il n'y a pas de groupes particuliers atteints d'ITSS. La population est généralement atteinte de ces maladies. La proportion de personnes atteintes au Yukon est d'ailleurs si grande que ce territoire remporte la première place au Canada.

Au pays des pikas à collier, on ne passe pas par quatre chemins pour s'exprimer. Tout en restant détendus, les gens sont directs. Le problème est là, on le dit et on apporte la solution sans embarras. Distribution de capotes pour tout le monde ! Cette pratique se fait aussi aux Territoires du Nord-Ouest. Mais les personnes à risque fréquentent-elles ces lieux cités précédemment ? Si on ne s'adresse pas au bon public cible, on conscientise au moins les autres pour endiguer le problème.

Certes, la gêne ne réfrène pas la distribution de préservatifs en lieux publics, mais la décence habille tout de même ces derniers. Les organismes de santé responsables du projet profitent de l'emballage pour approfondir leurs messages. Ces emballages sont renouvelés six fois par année et contiennent un guide d'utilisation.

Est-ce une démarche efficace ? Au moins, elle est directe. À quel point peut-on exploiter ces emballages et la distribution en général des préservatifs ?

À suivre...


ITSS: infection transmissible sexuellement et par le sang

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