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vendredi 26 avril 2013

Après nous avoir vendu du rêve, Coca-Cola espère qu'on n'ait plus les pieds sur terre

La nouvelle campagne internationale de Coca-Cola est sortie ces derniers jours au Canada. L'entreprise géante n'essaie plus de nous vendre du rêve, mais de la santé. Cette nouvelle campagne de sensibilisation à l'obésité semble séduire quelques citoyens... "Il ne faut pas toujours condamner les entreprises! Il faut que les gens soient responsables d'eux-mêmes. Personne ne les force à consommer ces boissons." répondent-ils approximativement aux critiques.

Les opinions individuelles sont facilement explicables par leurs sources d'information. Les nouvelles télévisées de CBC présentent clairement que Coca-Cola essaie de leurrer le public, alors que La Presse et The Globe and Mail présentent de nombreux défendeurs de la campagne sans pondérer leurs arguments par leurs provenances, et rapportent partiellement les pourfendeurs, ce qui leur donne une apparence de bornés, voire de roquets. Le Devoir et le Toronto Star quant à eux n'en parlent pas.

Si on veut commenter le contenu de l'information, on peut critiquer les médias, mais il ne faut pas négliger les sources d'information des journalistes eux-mêmes. Certains organismes citoyens, tels que ceux qui luttent contre l'obésité, ont le devoir de publier des communiqués de presse en l'occurrence. Coalition poids a accompli sa mission; son communiqué rappelle des règles de base en nutrition et les effets pervers des campagnes de promotion de la santé faites par des entreprises ayant une part de responsabilité majeure dans le problème. Les méfaits du faux marketing social sont d'ailleurs prouvés.

Malgré la pertinence du communiqué, ce dernier ne mérite pas de A+: une bonne communication prévoit la réaction du récepteur, et je ne pense pas que la réutilisation du communiqué par La Presse ait été bien prévue. Bien évidemment, si un journaliste veut discréditer un organisme comme étant "conspirationniste", il le fera, mais on peut toujours essayer de lui en donner la chance le moins possible. Ainsi, le communiqué aurait dû comporter un discours plus objectif et éviter des expressions telles que "se donner bonne conscience" ou "offensive de propagande pour s’acheter une bonne image" (bien que je pense personnellement la même chose). Les porte-parole doivent aussi suivre cette ligne puisque les propos rapportés dans l'article de la Presse laissent croire que Coalition poids nie le manque d'activité physique comme cause cruciale de l'obésité, alors que le communiqué admet justement l'importance de l'activité physique dans la gestion du poids.

Enfin, pour ce qui est des organismes qui promeuvent l'activité physique, il est compréhensible qu'ils ne critiquent pas cette campagne: Coca-Cola est leur vache à lait... Ensuite, que Diabète Québec accepte le financement de Coca-Cola est une chose (pour laquelle je n'ai pas trop de problème), mais que l'organisme soit aussi naïf face à la nouvelle campagne en est une autre:
Serge Langlois, président de Diabète Québec, n'y voit pas de contradiction. «C'est une subvention sans restrictions, a-t-il fait valoir. Coca-Cola vend aussi du jus, de l'eau. On est toujours en train de leur taper sur la tête, mais quand ils font quelque chose de bénéfique, on devrait dire bravo.» (Pris d'ici)
Le problème est justement que la publicité associée à cette opération de commandite ne présente que très peu ses eaux et ses jus. La publicité, qui se veut une amélioration de l'image de l'entreprise, ne présente même pas l'entreprise en tant que telle. Elle ne présente surtout que LE Coke: son produit classique.


Une image pour la forme:

vendredi 1 juillet 2011

La santé et les sites dits commerciaux

Dans le monde instable du Web, tout change et se croise, et le contenu est impossible à contrôler comme à mesurer. Cette impossibilité est un obstacle majeur à la garantie de confiance du contenu qui est cependant nécessaire pour les sites de santé.

Il existe depuis les débuts d'Internet une charte de certification de confiance de l'information sur les sites de santé : le HONcode, provenant de HON (Health on the Net). HON n'est pas le seul organisme à fournir ce genre de certification. URAC (Utilization Review Accreditation Commission), un promoteur américain de la qualité en soin de santé, naît à la même époque que HON. Les deux organismes sont reconnus par les États (pas seulement les Unis). Par exemple, la France délègue à HON la responsabilité de certifier la qualité des sites. La principale différence entre HON et URAC est leur étendue d'action : URAC est une organisation américaine alors que HON est internationale et a donc un potentiel d'action plus grand.

Ce dernier semble avoir à cœur l'accessibilité. En effet, les internautes peuvent facilement constater la garantie par la présence du logo HON sur la page d'accueil et les propriétaires des sites ont accès à la certification gratuitement. 

Les critères du HONcode ont entre autres la fonction de faire la distinction entre l'information commerciale et la scientifique. Néanmoins, à cause de toutes les relations d'affaires derrière un site, l'origine réelle de l'information demeure obscure. À quel point le HONcode peut-il identifier l'auteur, le propriétaire et le commanditaire du site? Le HONcode trouve ses contestataires par cette lacune.

Dès qu'on parle de santé et d'Internet, on cherche à discuter des sites scientifiques par opposition aux sites commerciaux... Mais où est la frontière entre les deux? Comme il a été dit précédemment, il y a trois producteurs derrière un site de contenu : l'auteur, le propriétaire et le commanditaire. Chaque producteur peut se composer d'une ou plusieurs unités (que ce soit des individus ou des organisations). Pour mesurer la commercialité et la neutralité d'un site, faudrait-il comprendre les objectifs de chacun et les relations de pouvoir entre les unités productrices? Et encore, comment mesure-t-on le pouvoir? De grosses questions qui méritent un autre article... 

jeudi 23 décembre 2010

Bons baisers de France

Pour les vacances de Noël, je suis rentrée dans mon pays d'origine qu'est la France. En regardant la télé, j'ai découvert cette publicité (vidéo ci-dessous). Elle est drôle, elle est simple et elle est directe. C'est aussi le genre de graphisme auquel on est habitué dans ce pays.

J'aimerais bien voir des publicités comme ça aussi au Québec ! Je sais que le Québec n'est pas la France, et tant mieux d'ailleurs. Mais je pense qu'il y a quand même un manque de créativité lorsqu'il s'agit de la santé: c'est un sujet sérieux, alors on croit qu'il faut rester sérieux.
Mais si vous voulez que je prenne soin de ma santé, que je prenne en main ma vie, donnez-moi le goût de vivre, faites-moi rire ! Ne m'assassinez pas avec des publicités morbides. (Au mieux, elles sont moralisatrices)

Publicité pour le dépistage du VIH et l'avancée des recherches. Annonce diffusée sur les chaînes françaises en décembre 2010. 

lundi 22 novembre 2010

Extrait de musée

Cette fin de semaine, je suis passée par Miami et j'en ai profité pour faire un tour au Wolfsonian Museum. On y parle d'art moderne et une petite salle est consacrée à la publicité de médicament lors de la moitié du siècle dernier.
La communication de la santé, un siècle auparavant:
Cliquer sur le l'image pour mieux en lire le texte